Suite à l’une des remarques pertinentes sur le billet précédent "Comment choisir un consultant et être certain de ses compétences ?", saute le sujet de l’éthique consutling. L’échange a bien montré à quel point les intéressés et les praticiens marocains manquent d’information sur la réalité des pratiques au niveau du marché local.
Ainsi, ce billet commence par définir la conduite éthique sur le terrain au niveau du consulting, puis, on aborde brièvement deux cas non éthiques (au niveau de la région et à l’international) et se clôture par un petit questionnaire sur les incidents éthiques que vous aviez probablement vécu dans vos entreprises, et ce dans l’espoir d’établir un portrait de la situation au Maroc.
Au niveau du consulting, un code éthique formalise les règles de comportement à respecter, il constitue un repère pour ce que le consultant peut faire et de ce qu’il s’interdit de faire.
Marcel Arland disait "Je ne conçois pas de littérature sans éthique." C’est pareil pour le consulting, le consultant professionnel ne peut exercer sans éthique. Le socle du métier est l’éthique.
Sur le terrain la conduite éthique se traduit essentiellement par :
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Le respect de la confidentialité sur l’activité des clients et sur le personnel,
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L’abandon de tout travail pour lequel le consultant n’est pas qualifié,
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Le respect de l’impartialité du conseil donné au client.
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Le bannissement de ce qui pourrait servir des intérêts en conflit avec ceux du client.
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La non complicité sur une entente en amont avec le client sur la rémunération, les modalités de calcul et le paiement.
Qu’elle soit établie ou non, la charte éthique se manifeste par le comportement des consultants, que importe le contexte, l’activité ou les valeurs annoncées. Seul le comportement détermine la crédibilité d’un consultant et d’un cabinet. D’ailleurs, c’est avec l’application des principes éthiques, que se développe la confiance avec les clients et se construit l’image de consultant.
Les comportements non éthiques risquent d’avoir des conséquences fatales sur le consultant et sur le client.
Citons le cas de Sonatrach, même si l’enquête n'a pas encore d'aboutissement judiciaire.
Une conduite non éthique du cabinet SNC-Lavalin a couté la liberté et la carrière professionnelle au premier responsable de l’organisme de conseil, c’est après son arrestation, qu’il aurait révélé les versements suspects de milliard de dollars (le présumé pot-de-vin) versé à Farid Bedjaoui par le cabinet à Sonatrach
Aussi, l’affaire Enron aux Etats Unis, où le cabinet Arthur Andersen a disparu très vite suite à des comportements jugés non éthiques, montre bien à quel point l’information participe et œuvre pour la régulation éthique du marché.
Ces deux exemples non éthiques à l’international, laissent se demander sur la réalité du marché marocain, surtout que les informations perdues ou non traitées peut être, restent méconnues. De ce fait, je profite de ce petit billet sur l’éthique, et j’invite notre petite communauté des passionnés de formation à remplir ce petit questionnaire (1 minute de votre temps), dont l’objectif est d’avoir une idée sur les comportements éthiques de ceux qui opèrent sur notre territoire marocain. Evidement les résultats seront partagés (avec ceux qui ont coché les 3 cases :) )
A.. B.. C.. ;
Pour conclure, j’espère que ce billet a pu sensibiliser sur l'éthique chez les consultants et qu’il servira de message pour les percepteurs spéciaux du consulting.
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